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jeudi 29 janvier 2015

Harmonie du soir.



Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir
Valse mélancolique et langoureux vertige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Valse mélancolique et langoureux vertige
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige
Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir.


Ainsi parlait Baudelaire


J'ai plaidé ce matin, en cette Cour infâme,
Ce choc qui tue l'homme, que le patron ne veut,
Pour un ami profond, un jeu peut-être un peu,
C'est lui qui m'a redit, mon ami ta belle âme.
On plaide comme on joue, on pleure aussi parfois,
Quand le soir est là, quand on se souvient,
Quand le jeu est fini, quand il fait si froid,
Oh Gilles mon frère, la douleur revient.


Ainsi parle le coeur

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