Il y a quelques mois, ma consœur, Raymonde Talbot,
a été égorgée dans son cabinet.
Femme adorable, réactions indignées, manifestation
de la profession.
Voilà maintenant qu’un dentiste a été égorgé dans
son cabinet, avenue du Prado.
Un nom, une silhouette, une vague connaissance ;
mais une main qu’on a serrée.
Probablement, peut-être, sera-ce encore un
déséquilibré, de ces déséquilibrés que l’on voit partout maintenant, couteau à
la main, comme si ce terme excluait toute notion de responsabilité, y compris d’ailleurs
dans la manière dont cette société maltraite ses enfants fabriquant,
déséquilibrés ou pas, des monstres.
C’est dans ces moments-là que la vacuité des mots,
par exemple de Madame Taubira, ou de ceux qui qualifient ma profession de
rentière, génère dans le tréfonds de l’âme une colère indignée.
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