Des
SDF sont morts, à Marseille même, de froid.
Ils
meurent l'été aussi, tout le temps.
Non? Eh oui!
Ils
ne sont pas les seuls, la misère humaine est multiple dans son
expression;
On
meurt de froid, sous les coups, mal soigné; de faim moins, chez
nous.
La
terre n'est pas ce paradis que l'on nous dit, enfin certains, pour
plus tard, elle est à la fois paradis et enfer, ici et maintenant.
Des
SDF sont morts; les bonnes âmes se déchainent: il aurait fallu...etc. Bien sûr, c'est facile; c'est que les gens sont des salauds, ou des
indifférents, ou des incompétents; ou les trois.
Moi,
je dis merci à ceux qui font ce qu'ils peuvent, soumis désormais au
jugement médiatique, le plus cruel, le plus vain.
Merci
à vous, désormais vilipendés au moindre pas.
Ainsi,
tenez, partant d'un bon sentiment, un badge médical avait voulu être donné, à Marseille, aux SDF , sorte de carte d'identité médicale.
Malheur,
rappel de l'Allemagne nazie! Sûr que Gaudin voulait gazer les SDF !
Scandale
!
Un
SDF est mort à Marseille .
Pourquoi
?
Il
y a sa vie que personne ne sait vraiment, ses choix, ou peut-être ce
moment où il n'y a plus eu, justement, de choix.
Vous
savez quoi ? La seule vraie solution efficace serait de ne pas
permettre aux SDF de rester dans la rue victimes expiatoires du froid, quand un hébergement existe
et de les contraindre.
A
défaut, la société fait le choix de les laisser mourir dans la
rue, au nom des grands principes de liberté individuelle et autres;
elle les euthanasie en fait.
Les
principes, on en meurt!
Mon
propos est rude, outrancier, violent; oui! Mille fois oui!
Parce
que rien n'est simple et que les associations qui dénonçaient le
triangle parleraient de rafles, à raison peut-être.
Je
ne sais pas.
Simplement,
quand ces drames se passent, ils sont l'échec de tous et peut-être
plus encore de ceux qui ont la dénonciation facile,
auto-glorificatrice, qui n'aide pas l'action, mais la gène.
Probablement
le drame humain est-il par nature, inévitable, sinon la société ne
serait pas une société où un homme est libre de dire non à ceux
qui veulent l'emmener.
Simplement,
peut-on y réfléchir?
Et
en attendant, laisser place à la compassion.
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