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dimanche 4 janvier 2015

L'euthanasie des SDF.

 
Des SDF sont morts, à Marseille même, de froid.
Ils meurent l'été aussi, tout le temps.
Non? Eh oui!
Ils ne sont pas les seuls, la misère humaine est multiple dans son expression;
On meurt de froid, sous les coups, mal soigné; de faim moins, chez nous.

La terre n'est pas ce paradis que l'on nous dit, enfin certains, pour plus tard, elle est à la fois paradis et enfer, ici et maintenant.

Des SDF sont morts; les bonnes âmes se déchainent: il aurait fallu...etc. Bien sûr, c'est facile; c'est que les gens sont des salauds, ou des indifférents, ou des incompétents; ou les trois.

Moi, je dis merci à ceux qui font ce qu'ils peuvent, soumis désormais au jugement médiatique, le plus cruel, le plus vain.

Merci à vous, désormais vilipendés au moindre pas.

Ainsi, tenez, partant d'un bon sentiment, un badge médical avait voulu être donné, à Marseille, aux SDF , sorte de carte d'identité médicale.

Malheur, rappel de l'Allemagne nazie! Sûr que Gaudin voulait gazer les SDF !

Scandale !

Un SDF est mort à Marseille .
Pourquoi ?

Il y a sa vie que personne ne sait vraiment, ses choix, ou peut-être ce moment où il n'y a plus eu, justement, de choix.

Vous savez quoi ? La seule vraie solution efficace serait de ne pas permettre aux SDF de rester dans la rue victimes expiatoires du froid, quand un hébergement existe et de les contraindre.

A défaut, la société fait le choix de les laisser mourir dans la rue, au nom des grands principes de liberté individuelle et autres; elle les euthanasie en fait.

Les principes, on en meurt!

Mon propos est rude, outrancier, violent; oui! Mille fois oui!

Parce que rien n'est simple et que les associations qui dénonçaient le triangle parleraient de rafles, à raison peut-être.

Je ne sais pas.

Simplement, quand ces drames se passent, ils sont l'échec de tous et peut-être plus encore de ceux qui ont la dénonciation facile, auto-glorificatrice, qui n'aide pas l'action, mais la gène.

Probablement le drame humain est-il par nature, inévitable, sinon la société ne serait pas une société où un homme est libre de dire non à ceux qui veulent l'emmener.

Simplement, peut-on y réfléchir?

Et en attendant, laisser place à la compassion.


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