D'abord,
il y a le virus. Celui qui traine partout dans la ville. Celui qui a
fait de moi une sorte de zombie en robe d'avocat.
Mais
surtout, il y a Magendie! L'homme qui a commis la nouvelle procédure
d'appel, ce machin conçu par qui n'a jamais jugé ou qui ne veut
plus juger.
Et
puis, il y a ma douce, madame post-it , qui vous fait des dossiers de
plaidoirie qu'on dirait une sculpture moderne.
Parait
que la chambre des divorce veut bien encore les dossiers de
plaidoirie, j'ai douté.
Maintenant
on donne les conclusions et les pièces produites, c'est le progrès;
plus d'effort de présentation.
Prends
le paquet, mon coco. Le liras-tu?
Même
que les conseillers ont demandé à ma douce pourquoi tant de pièces
pour seulement 50.000 €
Personne
n'a juré, personne n'a pensé que ces gens étaient irrécupérables,
confits dans leur statut, mais jugeant au nom de ce peuple qu'ils
méprisent.
Bref,
ma douce, elle est rentrée grognonne au cabinet.
Mois
je pestait sur une histoire de numérotation de pièces en appel, que
ça coïncidait pas trop, vu que les chiffres et moi...
Bref.
Silence
pudique.
C'est
là que fillotte est apparue; d'abord au téléphone, apparition
virtuelle donc.
Mademoiselle
avait oublié ses clefs.
Elle
devait venir en récupérer au bureau, les miennes, d'accord.
Après,
elle avait guitare, voyez-vous, devait courir à la maison chercher
l'engin.
Elle
est arrivée comme fleur carnivore; je lui ai tendu mon trousseau en
un geste rapide, vu que je discutais au téléphone avec un parisien
sur le caractère privatif des canalisations encastrées.
C'est
excitant.
Aboiements
ultérieurs au téléphone: je m'étais trompé et lui avais donné
les clefs du bureau et non de la maison.
A
la rue, la fille
Ben,
c'est la faute à Magendie!
Et
c'est tout.
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