Souvent, dans ma profession d’avocat, les consœurs
et les confrères de dire qu’ils n’y arrivent pas, qu’ils sont surmenés, qu’ils
ont la tête dans le guidon.
Pour tout dire, la profession est difficile pour être
une profession libérale, et les professions libérales sont souvent maltraitées,
mésestimées, parce que méconnues de ceux qui décident pour elle.
Mais enfin, avec une certaine réflexion sur l’organisation,
tant du cabinet que de sa propre journée, les choses restent parfaitement
maîtrisables et il est possible de lever la tête du guidon, pour regarder le
vol des oiseaux.
Parfois, je me demande si ceux qui répètent avoir
la tête dans le guidon n’ont pas, en fait, comme l’autruche, la tête dans le
sable pour ne pas regarder en face ces temps économiques, nouveaux et étranges,
qui imposent une modification brutale du fonctionnement professionnel, au
risque, désormais, de disparaître, comme la rubrique des redressements
judiciaires du journal local d’annonces légales nous le rappelle avec une
régularité de métronome.
Il faut savoir regarder les oiseaux dans le ciel,
au risque de la fiente, oui bien sûr.
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