Rappelons
que la rupture du contrat de travail par le salarié en raison de faits
qu'il reproche à son employeur constitue une prise d'acte de la rupture
du contrat.
Ce n’est donc pas une démission.
Le
salarié peut saisir le juge pour qu'il statue sur les conséquences de
cette rupture afin qu’elle produise les effets d'un licenciement sans
cause réelle et sérieuse.
Ainsi
une salariée avait-elle agi ainsi, pour avoir, en qualité
d’esthéticienne, embauchée au mois de décembre 2006, demandé en
septembre 2007 à son employeur de respecter la durée légale travail et
de lui régler les 304 heures supplémentaires qu’elle estimait avoir
effectuées.
Dans
la mesure où l’employeur avait refusé, elle avait pris acte de la
rupture de son contrat de travail le 18 avril 2008 et avait saisi le
Conseil des prud’hommes.
La procédure est allée jusqu’à la Cour de cassation qui a estimé le 27 novembre 2014 (13–18716) que
le refus par l’employeur de reconnaître à un salarié son droit à
paiement des heures supplémentaires est constitutif, à lui seul, d’un
manquement grave à ses obligations, de nature à empêcher la poursuite du
contrat de travail, quand bien même, ajoute-t-elle, le salarié n’aurait
pas été particulièrement diligent pour faire valoir ce droit.
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