On peut avoir une enfance brisée sans pour autant, un jour,
prendre une arme et aller tuer le juif, ce bouc émissaire idéal.
Tariq Ramadan n'a-t-il pas évoqué, égal à lui-même, la
possibilité que les victimes de Bruxelles soient des espions israéliens ?
Et alors, faudrait les tuer ?
Mais, une fois qu'on a dit ça, on peut aussi dire que depuis
40 ans, dans ces cités abandonnées dans lesquelles sont déshérence et absence de travail sont, au fur et à
mesure, peut-être arrivées des bêtes.
J'entends d'ici les belles âmes…
Des bêtes, oui, des êtres perdus contre lesquels les gentils tweets de
Mme Taubira ne pourront absolument rien
non plus que la contrainte pénale ; trop tard, ils sont perdus.
Contrainte pénale, pourtant, qui est une bonne idée, parce
que depuis le temps que l'on sait que la prison détruit nos jeunes il serait bien de faire quelque
chose, avant.
Alors le législateur fait des textes, dans un sens ou dans
un autre en veillant, bien sûr, à ce que de toute façon l'argent pour assurer
l'exécution ne soit jamais là.
Ce qui signifie que la contrainte pénale, sans argent,
n'aura de contrainte que le nom.
Et que la prison, sans argent, restera l'engrais du vice.
Peut-être le temps est-il venu, comme à chaque fois,
c'est-à-dire en vain, de la tolérance zéro.
Tolérance zéro à l'égard de l’hypocrisie.
Dans cette histoire, chacun a raison, en fait.
Madame Taubira comme madame Dati, mais chacune ne parle pas de la même chose, car il parait évident
que l’idéologie politique contribue au pourrissement des choses, pour le grand
bonheur des assassins.
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