La procédure civile est tortueuse comme esprit féminin, ou
plutôt subtile, pour ne pas me faire agonir d'injures.
Un jugement du conseil des prud'hommes porte condamnation
avec exécution provisoire pour partie.
L'employeur, condamné, interjette appel.
Mais, parallèlement, il règle le montant intégral de cette
condamnation, en ce qui compris la partie
n'étant pas assortie de l'exécution provisoire.
L'article 410 alinéa 2 du code de procédure civile dispose
que l'exécution sans réserve d'un jugement d'un exécutoire vaut acquiescement.
Acquiescer à un jugement entraîne que l'on ne peut,
évidemment, interjeter appel de celui-ci.
Et c'est pourquoi dans un arrêt du 21 janvier 2014 la Cour
de Cassation a déclaré que c'était à bon droit que l'appel de l'employeur avait
été jugé irrecevable.
Bref, quand on paie en vertu de l’exécution provisoire et
que l'on fait appel, il est prudent de former toutes sortes de réserve dans le
courrier pour que l'on montre bien, justement, qu'il n'y a aucune volonté et
acquiescer à la décision que l'on critique par ailleurs.
Sinon, l’exécution sera la sienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire