On
connaît, à Marseille, les grèves : celles des éboueurs, des conducteurs de bus
de métro, des cheminots, de la SNCM.
Ceux qui,
bénéficiant d'un statut public ou parapublic ont tout à perdre des temps qui
viennent.
Cela
fait drôle, avouons-le, de voir qu'aujourd'hui les avocats les rejoignent dont
la colère s'expriment à l'encontre de la question de l'aide juridictionnelle
mais, peut-être, est plus diffuse.
Derrière
l'image traditionnelle des notables enrobés se profile cependant la réalité de
la misère de beaucoup d'avocats nourris à la becquée du financement public.
Celui-ci
est indécent dans son montant comme il est indécent, mais significatif que les
sbires de Bercy et de la Chancellerie continue d'imaginer une taxe sur le
chiffre d'affaires de la profession elle-même pour financer l'aide
juridictionnelle.
Chacun
en la matière ira de son opinion ; la mienne est que l'aide
juridictionnelle devrait être limitée aux questions touchant la liberté, la
famille, le logement mais qu'une interrogation pourrait être conduite sur ce
caractère général et un peu absurde qui est le sien actuellement.
La
mienne est aussi de dire qu'à l'heure où il paraît avoir été compris que
l'excès de réglementation et de normes est préjudiciable, l'interdiction faite
aux avocats de percevoir une somme autre que l'indemnité est au fond insultante
au regard de leur conscience et des choix du justiciable.
Il
n'en reste pas moins vrai, aussi, que la situation actuelle peut être corrélée
au nombre exponentiel des jeunes professionnels et, à cet égard, à
l'aveuglement de la profession pensant qu'à faire grossir la grenouille il deviendrait
boeuf.
Quoique
le boeuf n’a pas de …
Il est
d'ailleurs significatif que revienne le stage obligatoire qui est aussi un
moyen de régulation et dont je ne sache pas que la suppression ait été exigée
par les pouvoirs publics à l'époque mais relève de choix erronés de la professionnelle-même.
Grève
donc, puisque c’est l’arme des petits que nous sommes devenus, financièrement
et intellectuellement.
Colère
surtout.
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