Sous le nom d'avocat, sont en fait des professions différentes et
l'on peut s'interroger sur l'opportunité qu'il y a eu à unir les grands
cabinets d'affaires avec la profession d'avocat judiciaire plus traditionnelle.
La profession fait parfois penser à l'Europe qui veut
amalgamer des situations différentes ce qui conduit non pas forcément à son
renforcement, mais peut-être à une forme de dilution.
Mais il apparaît aujourd'hui, en tout cas, une même
exaspération.
Pour les cabinets d'affaires qui souffrent certainement de
la crise économique, l'exaspération sera dans la suspicion systématique dont la
profession est l'objet, au-delà de toute raison, parfois comme si la république
fonctionnarisée détestait ou jalousait ces riches!
Pour les cabinets moyens qui souffrent aussi de la crise
économique quand leur clientèle et celle des classes moyennes ou des petites et
moyennes entreprises qui n'en peuvent plus, s’ajoutent les lourdeurs de charges
et de gestion accumulées au fil des ans et les adaptations mal pensées souvent à
subir (Ah, cette procédure électronique !)
Pour les tous petits, ceux qui fonctionnent tout seul avec
un téléphone portable et les AJ parfois, s'ajoutent la misère et, souvent, le
mépris des juges.
De tout cela le pouvoir et je parle ici des fonctionnaires
de Bercy et de la Chancellerie, comme des politiques, ne parait pas avoir conscience dont les
logiciels de pensée datent du siècle dernier .
Ils ne savent en fait qu'imaginer
réglementations supplémentaires, impositions supplémentaires, lourdeurs.
Comment ces gens-là ont-il pu concevoir de faire financer
l'aide juridictionnelle par une taxe sur le chiffre d'affaires de la profession
qui doit le recevoir?
Ils en sont à gratter l'os, ils sont métastases.
Bien sûr les mouvements organisés par la profession d'avocat
ne sont jamais idéaux, je ne suis pas bien certain que soit en grève du
cabinet de Monsieur Burguburu, président du Conseil national des barreaux.
Mais il y a dans la profession un sentiment d'exaspération
et celui-là est commun à tous ses membres.
Finalement, de Voltaire ce pays paraît n'avoir plus guère
que la promotion énarchique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire