La
question de la consommation d’eau des copropriétaires est une question
récurrente quand le syndic veut recouvrer le montant correspondant à la
consommation relevée, consommation souvent contestée.
Et
la question de la preuve n'est pas simple.
Ainsi
une copropriétaire se voyait imputer une consommation de 7086 m³, soit 5 à 6 m³
par jour alors même qu'elle consommait habituellement 30 m³ par an. Le syndicat
des copropriétaires produisant le relevé du compteur figurant sur un bordereau.
Une
Cour d'appel avait estimé qu'une telle consommation constituait une anomalie
exceptionnelle ne pouvant s'expliquer par une simple fuite de chasse taux et
qu'une erreur de relevé, par exemple ne pouvait être exclue.
Elle
avait donc estimé que la preuve de la créance du syndicat n'était pas apportée.
Dans
un arrêt du 26 novembre 2013 (12-25.863) la Cour de Cassation estime elle aussi
que le relevé de compteur produit par le syndicat des copropriétaires ne
constitue qu'une présomption simple de la réalité de la consommation de
l'abonné et ne suffit pas en établir l'exactitude en cas d'anomalie
exceptionnelle dans son montant.
C'est
donc au syndicat d'établir l'exactitude du relevé de consommation qu'il fournit
et non au copropriétaire poursuivi d'apporter la preuve inverse.
Voilà
qui va faire couler de l’eau sous les ponts des assemblées générales !
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