J'entendais, ce matin, chez Jean-Jacques Bourdin, Monsieur de Villepin.
Autant celui-ci fut mauvais premier ministre, autant, s'agissant des relations internationales, son expérience de diplomate est à prendre en compte.
Et il posait quelques véritables interrogations.
S'agissant du traité TAFTA, de rappeler la nécessité de défendre les normes européennes, alimentaires et autres, juridiques notamment; et de ne pas s'affaisser devant non pas tant les États-Unis que les grandes entreprises américaines.
Et de poser la question de savoir où était l'Europe, cette Europe sans visage parce que les gouvernements l'ont voulu ainsi.
Sur la crise ukrainienne de rappeler encore qu'il n'y avait pas lieu de s'aligner sur les États-Unis mais bien d'exister en tant qu'européens.
Or il peut être considéré comme légitime que la Russie qui a perdu son empire ne souhaite pas avoir à ses frontières un pays adhérent à l'OTAN dont on rappellera qu'il est le pendant du pacte de Varsovie, aujourd'hui dissous.
Il y a plus de proximité entre la culture européenne et l'âme russe qu'avec la culture marchande américaine.
Et c'est une vraie question que cette Europe-là qui n'existe pas en tant que voix forte d'un continent, paraissant se soumettre, féale, au continent américain, ce que cependant les peuples européens n'accepteront pas.
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