Les débats qui touchent à la famille sont périlleux.
Il existe d'abord, toujours, un soubassement idéologique qui
construit la pensée de ceux qui s'expriment : Monsieur MARITON n’est pas madame
ROSSIGNOL
Il existe ensuite, me semble-t-il une tendance contemporaine
à croire que changer les mots va changer la réalité.
Je ne sais pas si le sort de la femme de ménage est amélioré
depuis qu'elle est devenue technicienne de surface, s'il le handicapé moteur se
sent mieux depuis qu'il est devenu à mobilité réduite et autre chose.
Peut-être cela et contribue-t-il, mais à la marge.
Le texte soumis au Parlement prend en compte une réelle
difficulté : le mal être de celui qui n'a pas la résidence habituelle et se
sent exclus, l'incertitude du beau parent, la nécessité d'appréhender les
nouvelles conditions de vie que l’on dit sociétales.
Alors le texte va dire qu'on ne parlera plus de résidence
habituelle chez l'un, même si cela restera la réalité factuelle !
Le texte va mettre en
place un mandat qui serait donné aux beaux-parents, ce qui nécessite l'accord
de celui qui le donne ; la question se posant d'ailleurs souvent plus
quand il y a conflit et ont une telle hypothèse le mandat ne sera jamais donné.
Il sera dit ensuite que les parents peuvent être d'accord
sur ce qui concerne la vie de l'enfant, cet accord devant être exprès pour les
actes importants ; ce qui signifie qu'il serait tacite autrement ?
Il est même envisagé d'interdire le déménagement de l'un des
parents, l'institution d'une amende civile…
La difficulté de tout ceci est qu'outre le fait que cela
puisse être attentatoire aux libertés individuelles au nom de la bien-pensance
républicaine, cela risque d'être source de conflits pour vouloir absolument
tout réglementer et ne pas laisser la place à la souplesse de ce qui est
tacite.
C’est aussi se préoccuper beaucoup des adultes qui votent et peu des enfants qui morflent.
Je crois que jamais les députés, qui sont si mauvais, ne se
rappelleront que la plus grande démocratie est celle qui édicte le moins de lois,
ce qui signifie que la part laissée à la liberté individuelle est la plus
grande.
Les députés deviennent des surveillants.
Sur cette question de la loi famille, je vous invite à lire
l'article de M. HUYETTE magistrat qui,
lui au moins, a les pieds sur le sol.
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