Au petit Albert Cohen, 10 ans, le camelot lance, en 1905, dans la bonne ville de Marseille:
« Tu es un youpin, hein ? (...) je vois ça à ta gueule, tu manges pas
du cochon, hein ? Vu que les cochons ne se mangent pas entre eux, tu es
avare, hein ? Je vois ça à ta gueule, tu bouffes des louis d'or, hein ?
Tu aimes mieux ça que les bonbons, hein ? Tu es encore un Français à la
manque, hein ? Je vois ça à ta gueule, tu es un sale juif, hein ? Un
sale juif, hein ? Ton père est de la finance internationale, hein ? Tu
viens manger le pain des français, hein ? Messieurs dames, je vous
présente un copain à Dreyfus, un petit youtre pur sang, garanti de la
catégorie des sécateurs (...). » (Albert Cohen, o vous frères humains)
Alors, Albert Cohen court à la gare Saint-Charles, s'enferme dans les
toilettes, faute de pouvoir s'enfuir et sur le mur, il écrit : « Vive
les Français ! ».
La haine parait renaître, pas seulement contre les juifs , mais contre tout ce qui est autre, qui pense différemment.
Les églises de France sont elles-aussi profanée comme le Sacré-Coeur de Montmartre.
Et chaque jour, des enfants sont insultés; juifs, musulmans, catholiques...
« Le monde est fatigué de la haine. » Gandhi
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