Certains jours, la vie ressemble au théâtre de l'absurde d'Eugène Ionesco.
Ce palais tout neuf implanté dans une caserne, finalement agréable,
mais dont pourtant toutes les toilettes sont déjà bouchées tandis que
s'étend une flaque rappelant la piscine olympique du cercle des nageurs.
Cette
audience qui se déroule sénatorialement avec un entracte d'une heure
trente parce que la juge, voyez-vous, a déposé ses dossiers dans sa
voiture, a fermé la portière en oubliant quelque peu les clés à
l'intérieur.
La justice, les justiciables, le juge et les avocats ont attendu le
serrurier et c'est je crois un brave homme du quartier (on sait faire
dans le troisième)) qui est arrivé à ouvrir le jurisprudentiel véhicule.
Oui,
l'absurde, devant une dette locative tellement importante qu'il ne
servait à rien de discuter, de s'entendre dire, sur le coup de dix huit
heures, par la locataire poursuivie, qu'elle réglait en fait à l'ancien
gérant d'immeubles ce qui nécessitait, à l'évidence un renvoi, non
digestif mais temporel.
Et puis X qui a oublié sa robe à l'audience.
Et puis l'escalator du métro qui s'est arrêté brusquement, et puis
l'appareil de la RTM qui ne voulait pas lire ma carte bancaire.
Et puis, ce matin, les salles des référés qui été inversées, la
construction passant au droit commun et vice versa car la rumeur
voudrait que des odeurs de cuisine aient indisposé quelques-uns mais je
ne sais pas si c'est vrai ou si c'est une galéjade.
Je ne sais pas si cette inversion des salles va avoir un impact sur la jurisprudence.
La, sur la banque du secrétariat, gît a robe du beau X, l'idole de nos jeunes consoeurs et j'ai bien senti que mon
assistante elle-même se pâmait devant cet habit
Dis X: j'en fais quoi moi de ta robe ?
À part ça, Jean Marc Ayrault se veut mobilisateur
Je me demande si finalement ce n'est pas la fin du monde.
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