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jeudi 27 mars 2014

La fille lascive et passive.


Un père accompagnait sa fille, en difficulté conjugale, à mon cabinet.
Elle demanda à être reçue avec lui, la povrette.
C'était, comme on dit chez nous, un bon marseillais avec un fort accent et surtout un vocabulaire original.
Un mélange de Gaudin et Mennucci, en moins vicieux ; tendance Spountz, plutôt. 
La pauvre fille ne pouvait pas en placer une, tant il était bavard, cet homme.
Et pour expliquer la misère morale dans laquelle vivait son enfant adorée, il n'avait de cesse de répéter: " Ma fille, elle est lascive et passive" , sans que je sache vraiment ce qu'il voulait entendre par là, mais ce n'était pas ce que le démon du vice susurrait à mon oreille complaisante, vraiment pas. Et puis après, vers la fin du rendez-vous, il lâcha un: "ma fille, elle veut pas reprendre la vie communale"qui fait penser, finalement à beaucoup de maires PS ces jours ci virés par le peuple souverain.
Enfin, parfois, vous voyez, l'avocat parait se mordre les joues.
C'est pour ne pas rire, ce serait déplacé.
S'il le fait en vous recevant, c'est pas bon signe!

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