Les journées de l'avocat ne laissent pas beaucoup de place à la fantaisie.
C'est comme ça, on peut faire semblant d'être rigolo, le devoir prime, le client opprime.
Un rendez-vous, en fin de journée, un peu en urgence, pour rendre service.
Une écoute distrait; un locataire subissant des arrivées de
liquide venant de l'étage au-dessus loué, par le même propriétaire,
depuis quelques mois à un drôle de type.
Rappelons que si le bailleur n'est pas responsable du trouble de fait
subi par son locataire, c'est tout autant que ce trouble ne provienne
pas d'un de ses propres locataires.(minute consultation juridique)
Ce pauvre homme d'expliquer qu'il éponge tous les soirs, mais que sa
compagnie d'assurances ne prend pas en charge, car si elle prend en
compte les arrivées d'eau, elle écarte les excréments.
Hein ? Quoi ? Comment ? Qu'ouïs-je?
Eh bien, oui, le locataire du dessus a un chien, un gros chien, avec
une grosse vessie et ce chien pisse, et même pire, et tout cela passe au
travers du plancher.
Là, je place le lieu commun : en 30 ans de carrière, je n'avais jamais vu ça !
Ensuite, je confesse à l'écran anonyme : j'ai éclaté de rire.
Car c'est la première fois que je devais traiter la notion de dégâts des urines canines.
Du coup, d'ailleurs la victime a ri aussi.
Il faudra analyser les clauses du contrat d'assurance pour voir si elles excluent expressément le dégât d'urine.
J'ai un doute car les clauses d'exclusion doivent être strictement
énoncées et clairement, et je me demande si même l'assureur le plus
vicieux aurait pu imaginer cette situation.
Enfin, cela aurait pu être pire : imaginons que le locataire du dessus ait chez lui une vache.
ou un éléphant; terrible ça, l'éléphant.
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